La langue anglaise et moi

La langue anglaise et moi
La langue anglaise et moi

L’anglais n’a pas jamais été ma tasse de thé (si je puis dire). Bien au contraire ! Pourtant j’en ai fait le coeur de mon métier et je vous explique comment !

À l’occasion du rendez-vous des #HistoiresExpatriées je vais vous parler d’une relation disons-le unique entre la langue anglaise et moi.

L’anglais et moi c’était mal parti…

À l’école je n’aimais pas l’anglais. Je trouvais les cours ennuyants. Je détestais prendre la parole en classe. Je faisais clairement partie de la team « je baisse la tête pour être sûr de ne pas croiser le regard du prof ». J’ai pourtant fait un Bac Littéraire avec option “anglais renforcé” mais ce n’était pas pour l’amour de la langue. C’était plutôt, disons-le, par fainéantise. Je ne voulais pas apprendre une troisième langue.

À l’IUT j’ai découvert les laboratoires de langue, mon plus grand traumatisme linguistique ! On nous demandait de visionner une vidéo et de répéter des phrases dans un micro. Je crois que ça se voulait moderne mais là on m’avait perdue.

À l’école de commerce, je bloquais encore sur l’anglais. J’avais pour la première fois un vrai prof d’anglais – entendez par là un native speaker. Une personne très intéressante mais qui avait tendance à parler français pendant ses cours car lui était en France pour apprendre notre langue. Bref, j’ai quand même obtenu le score minimum attendu au TOEIC pour valider mon diplôme malgré les nombreuses micro-siestes pendant la partie listening… Non, l’anglais n’était pas un plaisir !

J’en étais restée là pendant des années. Je n’avais pas eu besoin de l’anglais pendant les premières années de ma vie professionnelle. Sauf pour passer un entretien d’embauche chez Pierre & Vacances – Center Parcs. Je me souviens être dans une salle avec une employée sur le départ mais qui était la seule qui pouvait me faire passer ce test d’anglais. Elle m’a demandé de traduire un texte court à l’oral en direct. Ça commençait par “au cœur de la forêt” et j’avais dit “at the heart of the forest” au lieu de “in the heart of”. Premier mot, première faute ! Mais elle ne m’avait rien dit et j’avais été prise. De toute façon j’allais travailler sur le marché français, je n’avais pas besoin de l’anglais.

Pourtant, pendant toutes ces années, je regrettais de ne pas pouvoir comprendre cette langue si incontournable. Surtout pendant les voyages. C’était vraiment frustrant de ne pas pouvoir discuter avec des locaux ou d’autres voyageurs ! Mes conversations étaient alors (trop) limitées. J’avais du mal à comprendre les accents et puis je n’avais pas assez de vocabulaire. Je simplifiais mes propos “yes, it’s good”, disais-je alors que je voulais tellement nuancer mes propos. Tristesse.

Le déclic je l’ai eu il y a 3 ans (quand j’avais 27 ans donc). La vie parisienne m’étouffait et je décidai de partir m’expatrier en Angleterre avec mon copain. L’histoire complète au sujet de cette décision est à découvrir ou à re-lire dans mon interview sur French Radar.

L’anglais depuis que je suis en Angleterre

Premier jour en Angleterre, je me suis vite rendue compte que je n’arrivais pas à comprendre les locaux. Je demandais souvent de répéter. Je décidai de prendre des cours d’anglais. Coup de bol, l’école dans laquelle je vais me renseigner me proposa non seulement de prendre des cours d’anglais mais aussi de prendre le poste de marketing manager devenu vacant quelques jours plus tôt ! C’est comme ça j’ai découvert ma passion pour le secteur de l’apprentissage des langues. Un coup de hasard qui a orienté ma carrière !

J’ai mis peut-être 6 mois avant de me sentir vraiment à l’aise en anglais. Je ne me considère toujours pas bilingue. Loin de là, mais je peux discuter avec tout le monde. C’est un gros changement. Bientôt trois ans et il m’arrive encore de ne pas comprendre certaines personnes. C’est la vie !

Plus je maîtrisais la langue, plus j’échangeais avec les profs d’anglais de l’école sur les techniques d’apprentissage, plus je me suis mise à aimer l’anglais ! La mécanique est passionnante et le secteur du tourisme linguistique l’est encore plus ! Mes collègues m’ont communiqué leur passion et je dois avouer que je m’y intéresse désormais avec plaisir. Je me suis surprise à participer – de mon plein gré – à des conférences à l’Université de Portsmouth sur la linguistique. Je lis beaucoup d’articles sur le sujet. Oui l’apprentissage de l’anglais me plaît !

L’anglais, mon métier

Oui vous avez bien lu, l’anglais est au cœur même de mon métier ! Mais non je ne suis pas prof d’anglais (je rassure la planète !), j’aide maintenant des personnes à débloquer leur anglais.

Comment ? J’ai lancé en avril dernier ma petite agence de séjours linguistiques. Je m’intéresse à tous les profils, pas que les adolescents en vacances scolaires car il existe des formules pour tous. J’explique ma démarche sur mon site internet dédié si ça vous intéresse. Je prends du réel plaisir à aider des personnes qui comme moi ne sont pas « fait pour ça » et qui ont besoin de plus que les cours d’anglais à l’école. J’ai réussi à concilier ma nouvelle passion au tourisme, mon secteur de prédilection. Organiser des séjours linguistiques n’est que du bonheur car le secteur est passionnant, non que dis-je, les gens sont passionnants !

Depuis que je baigne dans cet univers – à l’école de langue puis maintenant avec mon agence de séjour linguistique, je suis entourée de personnes aux nationalités diverses. Certaines travaillent dans des écoles de langue, d’autres sont étudiants pour apprendre l’anglais. Ils viennent des quatre coins du monde avec comme point commun : l’apprentissage de l’anglais. Sans la maîtrise cette langue, je n’aurais pas pu m’ouvrir à autant de cultures différentes, discuter avec tous ces gens et avant tout voyager grâce à eux ! Car ils me donnent envie d’aller découvrir leur pays. Si je suis partie à Madère c’est grâce un élève originaire de l’île, si je pars en Azerbaïdjan en septembre c’est grâce un collègue. La liste est longue…

Aujourd’hui j’ai envie de dire à la petite Val d’autrefois « Bouge toi, apprend cette fichue langue, ta vie prendra une autre tournure » sauf que si je m’y étais mise bien avant, aurais-je vraiment compris la chance que j’ai ?

#HistoiresExpatriées c’est le rendez-vous des blogueurs expatriés initié par Lucie d’occhiodilucie expatriée en Italie. Ce thème a été proposé par Estelle, du blog Curiosity Escapes, la marraine de ce mois.

(7 commentaires)

  1. Comme toi, j’ai eu des débuts difficiles avec l’anglais. En 6ème, j’ai eu le premier carton de ma vie, un 4/10. Moi qui n’avais jamais eu de notes en-dessous de 13/20 j’ai eu la honte de ma vie et j’avais trop peur de l’annoncer à mes parents. Heureusement j’ai vite pris les choses en main et j’ai demandé à partir en séjour linguistique dès la fin de la 5ème. Car c’est vraiment pas grâce à l’éducation nationale que je parle anglais. Et j’ai eu le déclic aux Etats-unis en moins de 15 jours et depuis tout s’est réglé pour moi et je n’ai jamais cessé de continuer d’apprendre et de vivre en anglais au quotidien. Alors forcémment je trouve que tu as un très beau métier, continue d’aider les gens à « avoir le déclic ».

    1. Merci beaucoup pour ton message Estelle ! Ça me fait plaisir ton soutien 😄 le séjour linguistique même s’il est court permet souvent le déblocage comme pour ton cas. À bientôt.

  2. Super histoire ! Et bravo pour avoir créé ta boîte, je trouve ça vraiment génial. Je te souhaite beaucoup de succès 🙂

  3. Bonjour Valérie

    Nous sommes un couple de retraités en train de vendre notre appartement à Montpellier où nous avons atterri il y a 2 ans suite à 4 ans en Martinique.
    Nous souhaitons nous expatrier à Portsmouth d’où nous venons de rentrer et oû nous avons visité un appartement.
    Nous aimerions vous poser quelques questions sur les quartiers, l’immobilier, la propreté dans les dits quartiers( nous quittons Montpellier en raison de l’incivilité notemment les déjections canines partout).
    Et certainement plein d’autres demandes car nous craignons un petit peu les difficultés d’ordre médical par exemple.

    Bonne journée.
    Martine

  4. Bonjour Martine. N’hésitez pas à m’envoyer un email sur monexperiencevoyage@gmail.com je me ferai un plaisir de répondre à vos questions. Privilégiez le sud de l’île : Old Portsmouth, Southsea ou Eastney. C’est très propre par ici ! Sur les “commons” grands espaces verts sur le bord de mer on peut marcher pieds nus ! 😄

  5. Ah, je te comprends trop, moi c’était avec le français. Je le parlait sans le moindre problème à la maison, avec les amis de mes parents (on était toujours expatriés, alors na évident de faire sa scolarité en français). Puis, neuf mois à Chicago, où je n’ai pas parlé, et voilà les grands problèmes. Même au point de refuser catégoriquement de le parler. Puis, des années plus tard, me trouvant à Berlin pour recherche sur ma maîtrise (en Angleterre), je suis tombé sur un groupe et une française qui m’a dit qu’elle ne parlait pas anglais, alors faudra lui parler en français. C’était super bien joué de ça part, car elle parlait l’anglais, même très bien, et surtout avec plaisir. J’ai trouvé un des mes amis plus proche grace à elle, et depuis 2006 je parle français avec plaisir. He complexe encore, mais les français que j’ai rencontré m’ont traitée d’une façon tellement chaleureuse, que ça devient de plus en plus mieux.

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